Les Balados du CAPED

Tentes et Résistance. Politiser l'espace : la stratégie des campements.

Collectif de Recherche Action Politique et Démocratie

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode des balado du CAPED,

Je suis heureuse de vous retrouver pour un nouvel épisode de nos balados, je suis Aurore Gavenda, étudiante au programme de doctorat de sciences politiques de l’Université de Montréal et membre étudiante du CAPED et c’est moi qui animerais cet épisode avec vous aujourd’hui. 

Aujourd’hui, nous revenons sur un événement qui a agité le monde politique et médiatique lors de l’été 2024 : les campements en soutien à la lutte pour la Palestine. 

Du mois d’avril au mois de juillet 2024, Montréal a été le théâtre de plusieurs campements en soutien à la lutte pour la libération de la Palestine, notamment sur les campus de McGill et de l’UQAM mais aussi au Square Victoria. Pour présenter rapidement le contexte, un premier campement a été érigé à l’université de McGill le 27 avril 2024 par des groupes étudiants dont les revendications portaient sur la rupture des liens financiers et académiques de l’université avec le gouvernement d’Israël. Ce campement a atteint environ cent tentes et comprenait des installations telles qu’une bibliothèque, une tente médicale, des espaces communautaires et de prières ainsi qu’un magasin gratuit. Des actions collectives et éducatives y étaient organisées quotidiennement. Malgré les pressions conjointes de l’administration universitaire et des autorités politiques, le campement a perduré jusqu’au 10 juillet 2024. À l’UQAM, un campement similaire a été organisé le 12 mai, en réponse à la demande d’injonction déposée par l’université McGill contre son propre campement. Il visait lui aussi à dénoncer les liens des institutions académiques avec le gouvernement d’Israël. 

 

Pour nous parler de ces expériences nous accueillons aujourd’hui Safa Chebbi, René et Viva, qui ont été présent.es et actif.ves sur différents campements. Safa Chebbi est étudiante à l’UQAM et impliquée à SDHPP (Solidarité pour les Droits Humains des Palestiniennes et Palestiniens). René milite pour Désinvestir pour la Palestine, collectif de citoyen.nes, militant.es et groupes de la société civile engagé.es dans la lutte palestinienne. Viva est un militant de l’écothèque, collectif étudiant qui milite pour la justice climatique à travers l’art, l’éducation et l’action directe. 

 

Le retour sur leur vécu que nous allons effectuer aujourd’hui va nous permettre de discuter ensemble du phénomène du campement militant. Comment le simple fait d’occuper un espace, d’y installer sa tente et de quoi vivre, devient un acte politique radical, une stratégie et une manière de lutter ?

 

Nous vous souhaitons une belle écoute.


Animation : Aurore Gavenda

Réalisation, et post-production : Aurore Gavenda.

Invité.es : Safa Chebbi, René, Viva

Visuel : Michelle E.J. Martineau. 

Musique : Gilles Ganassa et Lucie Ganassa.